Le phylloxera arrive dans le Gers dans les années 1880 et détruit progressivement une grande partie du vignoble armagnacais. Une décennie difficile s’annonce pour Joseph.
Dans les années 1890, l’économie de la France est florissante : Paris devient une place financière importante, et la consommation de spiritueux n’a jamais été aussi importante. Joseph, dont la santé est fragile, décide de laisser la place à ses deux fils, André et Henri.
En plein cœur de la « Belle époque », André installe une agence de représentation à Paris, tandis que son frère cadet Henri reste à Nogaro pour gérer la production. Cette stratégie remporte un franc succès puisqu’en 1906 les Armagnac DARTIGALONGUE, Millésimés, sont présents au Café de Flore, à l’Edouard VII, au Café Riche, et dans de nombreux palaces parisiens.
En 1914 André et Henri doivent partir à la guerre et leur père Joseph reprend alors la tête de la Maison. A la fin de la guerre en 1918, André est gravement blessé. Henri, lui, contracte une maladie pulmonaire qui diminue son activité.
Très jeune, Pierre, le fils d’Henri, prend la charge de la maison en 1930. Il accroît les ventes en bouteilles, d’abord en France, puis à l’exportation. En 1936, il réussit de très belles affaires aux USA, et y voyage régulièrement en empruntant la ligne transatlantique « Le Havre-New York ». Il signe un partenariat avec l’un des plus beaux distributeurs new-yorkais qui durera plusieurs décennies.
Après la seconde guerre mondiale, Pierre continue de développer le marché américain et s’attaque également à l’Europe : Belgique, Hollande, Suède, Norvège.
Dans les années 80, il confie les rênes de la Maison à son fils Jean-Pierre et sa fille Françoise. Jean-Pierre développera les marchés européens (Espagne, Italie), puis les USA au début des années 2000. Quant à Françoise elle structure les ventes en France dans les épiceries fines et la belle restauration, renforçant l’image de marque de DARTIGALONGUE sur le territoire national.
En 2010, Françoise DARTIGALONGUE, alors à la tête de l’entreprise, convainc l’époux de sa nièce Virginie, Benoit Hillion, de quitter son emploi d’ingénieur agronome à Paris pour s’installer à Nogaro et prendre la suite des affaires. Séduit par l’histoire de cette Maison et par l’enthousiasme et l’optimisme de Françoise, Benoit prend rapidement ses marques et dynamise le développement de la Maison. Il participe à de nombreux salons et trouve de nouveaux partenaires au Japon, en Australie, en Russie et en Chine. En parallèle, et dans la continuité du travail de Françoise, il sillonne également la France à la rencontre des clients cavistes et restaurateurs, de plus en plus nombreux à être séduits eux aussi par l’histoire des DARTIGALONGUE.